Par décret, paru au journal officiel du 20 novembre 2019, le gouvernement prend deux décisions en matière éducative qui sont contraires à l’intérêt de l’Alsace en général et de Strasbourg en particulier.
En premier lieu, il est décidé que le recteur de l’académie de Strasbourg ne disposera plus directement des moyens budgétaires pour faire fonctionner son académie mais devra les négocier auprès du recteur de Nancy-Metz qui, en sa qualité de recteur de région académique, voit ses pouvoirs étendus. Bon nombre de décisions qui jusqu’à présent se prenaient à Strasbourg, bien plus près du terrain, seront prises par un recteur basé à Nancy. C’est un mépris des territoires et de l’Alsace qui va totalement à contre-sens de la loi qui instaure une Collectivité européenne d’Alsace.
En second lieu, alors que jusqu’à présent, le recteur de l’académie de Strasbourg était aussi chancelier des Universités d’Alsace, cette attribution lui est retirée et conférée au recteur de l’académie de Nancy-Metz. Là encore, un tel choix est incompréhensible. A la fois, parce que l’on éloigne le lieu de la prise de décision d’Alsace mais aussi parce que le plus important pôle d’enseignement supérieur et de recherche de toute la région académique est alsacien. Installer le siège de la chancellerie des universités à Nancy est un total non-sens organisationnel sauf à vouloir affaiblir délibérément Strasbourg.
Pour toutes ces raisons, nous, parlementaires alsaciens, demandons au gouvernement de revenir sur ces décisions incompréhensibles qui vont à l’inverse du bon sens et de l’intérêt général.
Les députés : Jacques CATTIN, Laurent FURST, Patrick HETZEL, Frédéric REISS, Jean-Luc REITZER, Raphaël SCHELLENBERGER, Eric STRAUMANN.
Les sénateurs : René DANESI, Guy-Dominique KENNEL, André REICHARDT, Esther SITTLER, Catherine TROENDLE.
La députée européenne : Anne SANDER.
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