Le 27 mai, s’est tenu au Parlement un débat sur la stratégie du gouvernement relative aux innovations numériques dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19.
Ce débat a notamment porté sur l’application pour smartphones StopCovid, censée aider à lutter contre l’épidémie de coronavirus en traçant les « cas contacts ». Concrètement, il s’agit, pour une personne infectée par le virus d’alerter automatiquement tous les utilisateurs avec lesquels elle a eu un « contact prolongé » à moins d’un mètre et durant plus de quinze minutes, afin qu’ils se fassent tester à leur tour.
La mise en place d’une telle application soulève d’importantes questions sur la protection de la vie privée et des libertés individuelles.
Une application de tracking telle que proposée pose des questions financières, juridiques, éthiques et sociétales importantes. De surcroît, il apparaît évident que l’efficacité de cette application sera négligeable compte tenu de son caractère facultatif et du fait qu’elle arrive beaucoup trop tard.
Pour que l’application soit efficace, il faudrait que 80% des Français l’utilisent. En France, seulement 77% de la population a un smartphone et cette proportion baisse à 44% pour les personnes de plus de 70 ans.
Au regard des enjeux que l’application soulève et des risques qu’elle entraîne pour nos libertés, le député Raphaël Schellenberger a voté contre ce nouveau dispositif.
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