Tribune – Raphaël Schellenberger, Député du Haut-Rhin – Secrétaire général adjoint Les Républicains.
L’urgence climatique est une évidence. Elle se mesure chaque jour un peu plus dans nos quotidiens, au gré des saisons et de leurs évolutions. Le climat est devenu une préoccupation importante des Français, singulièrement chez les plus jeunes qui s’interrogent sur le monde dont ils vont hériter. Prioritairement, le défi climatique se trouve à présent au cœur du débat public. Aucune formation politique ne saurait s’arroger le monopole thématique de l’environnement, bien au contraire.
Face à l’échec de la politique appliquée depuis 2012, largement inspirée par l’idéologie écologiste, punitive et décliniste, une autre voie est possible. Moins bruyante que les leçons de morales dispensées à nos concitoyens depuis près de dix ans, mais bien plus efficace face au réel. Renouons avec le pragmatisme et la responsabilité. Retrouvons la confiance dans la science et le progrès, en tirant les enseignements apportés par deux quinquennats d’affaiblissement de la raison devant l’idéologie.
L’atteinte de nos ambitieux objectifs climatiques exige de la méthode et une vision stratégique à long terme. Face à un problème créé par l’Homme, nous devons trouver en nous-même les clefs de sa résolution. Si la transmission d’une planète habitable pour les générations futures constitue une exigence, notre défi est plus grand encore puisqu’il nous appartient également, pour l’humanité, de préserver des conditions de vie que des siècles de progrès ont permis d’atteindre. Aucun projet politique sérieux pour la France ne peut reposer sur une perspective de régression, en termes d’emploi, de qualité de vie ou de niveau d’éducation. Face à la résignation du déclin, choisissons l’exigence et l’ambition du progrès.
Le projet de loi “Climat et Résilience” du gouvernement ne permet pas ce changement de paradigme, poursuivant dans une logique de sanctions et de taxations accrues, tout en refusant le débat sur la préparation de l’avenir du nucléaire français, des technologies de captation du carbone ou l’affirmation de filières industrielles fortes et innovantes, appuyées sur la recherche scientifique. Présenté comme la pierre angulaire d’une stratégie gouvernementale de lutte contre le réchauffement climatique, ce projet de loi et son catalogue de mesures annexes ne constituent en rien une stratégie française nouvelle. La récente volte-face sur l’énergie nucléaire opérée par l’ancien ministre François de Rugy demeure isolée au sein de la sphère écologiste au pouvoir. En attendant ses excuses dues aux salariés de la centrale nucléaire de Fessenheim, ce brusque retournement témoigne des limites indépassables d’une idéologie profondément déconnectée du réel.
La France est à un moment décisif de son histoire, à moins de 400 jours de l’élection présidentielle. Un nouveau clivage émerge à l’aune des débats contemporains sur le climat, opposant les fatalistes, dont la critique des comportements humains ne trouve d’issue que dans la punition et le sacrifice de toute perspective de croissance, aux réalistes, lucides sur les défis qui nous font face et confiants dans la capacité humaine à les relever grâce à la formidable force de progrès, appuyée sur la science.
Fidèles à nos valeurs et ancrés dans nos territoires, Les Républicains assument cet espoir pour la France en proposant une alternance politique confiante dans la science et le progrès qui seuls portent une réponse cohérente et responsable face au défi du réchauffement climatique.
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