Paris, le 8 juillet 2021 – communiqué de presse
Avec l’annonce du prolongement de la centrale de Cordemais jusqu’en 2024, Emmanuel MACRON renonce à sa promesse de fermer les centrales à charbon d’ici 2022.
C’est un échec majeur pour la politique environnementale et énergétique française.
Le prolongement du charbon français à Cordemais est la conséquence directe d’une stratégie énergétique sans cohérence, qui prétend lutter contre les émissions de gaz à effet de serre mais préfère fermer des centrales nucléaires propres plutôt que les centrales à charbon.
En réduisant nos capacités de production à Fessenheim, sans engager de nouveaux projets compensant ces pertes, le gouvernement français s’exposait au risque de devoir maintenir une dépendance aux énergies fossiles pour assurer la sécurité d’approvisionnement. La décision de ce jour s’inscrit dans cette trajectoire, néfaste pour le climat, où le charbon se trouve préféré au nucléaire, par idéologie.
Il est urgent d’aborder avec méthode et pragmatisme la lutte contre le réchauffement climatique, autour d’un mix énergétique avec pour priorités la réduction des émissions de CO2 et la tenue du réseau électrique.
Pour cela, la France doit cesser de sacrifier les atouts de son parc nucléaire, héritage précieux face aux défis contemporains.
Raphaël SCHELLENBERGER
Député du Haut-Rhin
Secrétaire Général Adjoint Les Républicains
Le groupe EDF a annoncé l’arrêt du projet Ecocombust (reconversion de la centrale en production d’électricité basée sur la biomasse et les bois issus de l’ameublement ou de chantiers de déconstruction. Ces matières, après broyage et traitement vapeur, devaient être agglomérées pour composer des pellets, un combustible présentant des propriétés énergétiques proches du charbon).
La centrale continuera donc de produire du charbon jusqu’en 2024, voire 2026 selon RTE, pour garantir l’approvisionnement électrique de l’Ouest, en attendant la mise en service de l’EPR de Flammanville.
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