Alors que nous sommes plongés dans une triple épidémie, la situation des hôpitaux publics est alarmante et révèle que les leçons de l’épidémie du Covid-19 n’ont pas été tirées. En effet, 15% des lits dans les hôpitaux sont toujours fermés, 80 000 infirmiers diplômés n’exercent pas en raison de la dégradation des conditions de travail, 79% des infirmiers estiment que les mesures du Ségur n’ont pas eu d’impact sur leur souhait de quitter la profession.
Notre système de santé est beaucoup trop bureaucratique avec un personnel administratif qui représente 34% des effectifs dans les hôpitaux français (contre par exemple 25% en Allemagne).
L’absence de vision stratégique d’Emmanuel Macron s’illustre encore avec le lancement le 3 octobre dernier du volet Santé du Conseil national de la refondation (CNR), énième gadget de diversion qui tente de masquer la procrastination d’un pouvoir sans cap et qui se plaît à contourner le Parlement.
Les députés Les Républicains proposent pour refonder notre système de santé :
- Mettre en œuvre un grand plan de lutte contre la désertification médicale en augmentant significativement le nombre de professionnels de santé formés selon les besoins des régions, en multipliant les stages en exercice de ville dans le cadre des études et en facilitant l’installation des médecins libéraux dans les zones sous-dotées ;
- Débureaucratiser les hôpitaux en faisant passer la part du personnel administratif à moins de 25% des effectifs et redonner l’autonomie aux chefs de service ;
- Désengorger les urgences en facilitant l’hospitalisation directe dans les services à la demande du médecin libéral, en incitant les médecins de ville à prendre en charge des actes d’urgence bénigne et en répartissant mieux les urgences entre établissements publics et privés ;
- Revaloriser les rémunérations des infirmiers du secteur public et des infirmiers libéraux ainsi que les tarifs de médecine générale et des actes d’urgence des médecins libéraux.
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