En France, l’agriculture est le secteur qui consomme le plus d’eau avec 45% de la consommation d’eau en France. Contrairement à l’industrie, ce secteur consomme presque toute l’eau qu’il prélève, essentiellement pour l’irrigation des cultures. Ce taux est une moyenne annuelle, il s’élève à 80 % entre juin et août. Plus de 40 % des volumes de l’irrigation sont concentrés sur la culture du maïs à grains et semences, 20 % sur le blé, 7 % sur le maïs et les fourrages, 7 % sur les légumes frais, 6 % sur les vergers et 2 % sur les vignes. La question de l’eau est essentielle pour nos agriculteurs et notre souveraineté alimentaire.
Viennent ensuite l’usage domestique à hauteur de 24 %, le secteur de l’énergie pour 22 % et enfin l’industrie pour 6 %. Les secteurs agricoles restent en première ligne et seront les plus impactés si nous ne faisons rien.
Si la France a de l’eau en quantité, de qualité et à un prix abordable, nous ne pouvons pas nier le fait que les besoins en eau vont s’accroître et les ressources diminuer dans les prochaines décennies. Au-delà des constats, au lieu de proposer concrètement des solutions afin d’améliorer le stockage de l’eau et son utilisation de façon rationnelle, Emmanuel Macron n’a rien trouvé de mieux que d’annoncer « un plan de sobriété » afin de baisser la consommation d’eau, à l’image du plan de sobriété pour baisser la consommation d’énergie. Dans les deux cas, alors que la situation ne cesse de se dégrader d’année en année, le gouvernement a préféré une nouvelle fois le recul de la consommation plutôt que l’innovation.
Alors que la France agricole décline à un rythme extrêmement inquiétant, au Sénat une proposition de loi transpartisane a été déposée dont l’objectif est d’enrayer le déclin de la puissance agricole française, avec des mesures claires permettant la préservation de l’eau :
>> Déclarer les ouvrages ayant vocation à prélever et stocker de l’eau à des fins agricoles comme intérêt général majeur ;
>> Organiser, dans le cadre des projets territoriaux de gestion de l’eau (PTGE), une concertation large en amont des projets d’envergure ayant vocation à prélever et stocker de l’eau à des fins agricoles, dans le but de faciliter le consensus local.
>> Réduire la durée des contentieux relatifs aux projets d’ouvrages de prélèvement et de stockage d’eau à usage d’irrigation en attribuant aux cours administratives d’appel une compétence directe en premier et dernier ressort pour connaître de ces projets.
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