Avec ses collègues députés Aurélien Pradié et Pierre-Henri Dumont, Raphaël Schellenberger a souhaité se rendre à Mayotte aux côtés de Mansour Kamardine, député de ce territoire.
Mayotte est une île qui concentre d’immenses défis et de nombreuses problématiques urgentes auxquelles des réponses se font encore attendre.
L’un des enjeux les plus cruciaux pour ce territoire d’outre-mer est l’explosion démographique en grande partie due à l’immigration. Les députés se sont rendus dans un Centre de Rétention Administrative (CRA) qui permet de maintenir dans un lieu fermé un étranger dans l’attente de son renvoi forcé. Le CRA de Petite-Terre est le premier de France puisqu’il réalise plus de 30.000 reconduites à la frontière par an. La population de Mayotte a été multipliée par 12 en 60 ans puisqu’elle est passée de 23.300 habitants en 1958 à 250.000 habitants en 2017. En tenant compte de l’immigration illégale, il y aurait en réalité entre 350.000 et 400.000 habitants sur l’île (avec 95% de la population étrangère qui provient des Comores).
Face à ces flux migratoires, le député soutient la proposition de son collègue Mansour Kamardine qui demande la suppression du droit du sol pour Mayotte.
Par ailleurs, l’accès à l’eau potable est également l’un des problèmes les plus urgents à régler : depuis plusieurs semaines, les Mahorais vivent un véritable cauchemar. L’eau ne coule au robinet qu’un jour sur trois, et est impropre à la consommation à cause d’un réseau défectueux. La crise de l’eau se double d’une crise sanitaire, qui laisse craindre des drames humains. Les députés sont allés voir la retenue d’eau collinaire de Combani dont le niveau de l’eau est extrêmement bas, trop bas pour garantir chaque jour de l’eau aux Mahorais. Le sous-investissement chronique de l’État et l’absence d’infrastructures ne font qu’aggraver la situation.
Concernant la biodiversité, Mayotte subit les conséquences du réchauffement climatique, combinées à celles de l’immigration illégale. L’immigration clandestine a accéléré le processus de déforestation de Mayotte, à cause de productions agricoles illégales par exemple.
Les députés se sont également rendus dans le plus grand bidonville de Mayotte, Kaweni, où les maisons de tôle sont construites dans les lits des rivières, et où la forêt est défrichée pour faire pousser le manioc ou des bananes. Heureusement, sur place, des associations jouent le rôle de médiation et accompagnent ceux qui le désirent.
Ils ont également rencontré le Maire de Mamoudzou, Ambdil Soumaïla, et Ben Issa Ousseni Président du conseil départemental et ont participé à une réunion militante avec les membres, les cadres et les élus de la fédération Les Républicains à Mangajou.
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