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Vote de confiance le 8 septembre

Publié le 04/09/2025

Lundi 8 septembre, le Premier ministre engagera la responsabilité de son gouvernement. Je voterai contre. Non par posture, mais par conviction : ce vote de confiance est un simulacre. On fait semblant de donner la parole aux députés, mais on leur impose un chèque en blanc. On promet une direction, mais il n’y a ni vision, ni projet.

La France ne souffre pas seulement d’un manque de réformes, elle souffre d’un manque de sens. Ce gouvernement laisse une nation fatiguée, ballotée au gré des crises et des petits arrangements de couloir. Les Français ont besoin de clarté, de cohérence, et surtout d’un récit commun qui redonne l’envie d’avancer ensemble. Une nation ne vit pas de statistiques : elle vit d’espérance partagée.

Ce récit, nous devons l’écrire :

Réaffirmer notre souveraineté : agriculture, énergie, industrie, défense.

Réapprendre le collectif : dès l’école, contre le repli individualiste.

Reconquérir nos territoires : que chaque Français se sente protégé par la République.

Reconnaître le travail : redonner du pouvoir d’achat à ceux qui s’engagent.

Depuis 2017, je suis resté libre et critique du macronisme. Parce qu’il fait toujours payer les mêmes. Parce qu’il refuse d’assainir les dépenses et de combattre les fraudes. Parce qu’il étouffe l’initiative économique. Et surtout parce qu’il enferme la démocratie dans un faux dilemme : Macron ou le chaos. Mais le désordre actuel n’est pas l’alternative au macronisme : c’en est l’aboutissement. Quant à François Bayrou, il ne rétablit pas l’ordre : il s’accommode du désordre.

Je crois en un gouvernement de rassemblement : des femmes et des hommes politiques, de terrain, compétents dans leur domaine, enracinés, capables de compromis et d’audace. Non pas une équipe obsédée par 2027, mais des ministres qui servent la France sans calcul. Des responsables qui cherchent ce qui unit plutôt que ce qui divise, capables de rallumer une ambition collective, claire et partagée.

La confiance qu’on nous demande n’en est pas une : c’est un passage en force, qu’il prenne la forme d’un vote tronqué ou d’un 49.3. Dans les deux cas, c’est le Parlement qu’on affaiblit, les Français qu’on méprise et la démocratie qu’on abîme. Ce n’est pas de la confiance, c’est du chantage.

Alors lundi, je voterai contre. Parce que le projet de François Bayrou n’est pas à la hauteur. Parce que sa méthode est inacceptable, et que la France mérite mieux que l’immobilisme et les faux choix. Mais ce vote, c’est celui d’un appel à ouvrir une autre voie : celle de l’unité, du courage et de l’espérance.

La France a déjà traversé des tempêtes. Elle a su se relever. Elle saura encore. Car elle n’est jamais aussi grande que lorsqu’elle se met debout, unie, pour écrire son avenir.

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