Illustration actualité

Situation politique française

Publié le 07/10/2025

Communiqué de Raphaël SCHELLENBERGER – le 6 octobre 2025 Quatorze heures. C’est le temps qu’aura tenu le gouvernement Lecornu.Quatorze heures pour résumer l’état du pays : un exécutif sans majorité, des partis incapables de s’entendre, un système institutionnel au bord de la panne.Nous basculons d’une crise politique vers une crise de régime. Lorsque Sébastien Lecornu explique que le problème, c’est la négociation avec les partis politiques, c’est que le système lui-même ne sait plus comment fonctionner. Mais rappelons que c’est le Premier ministre démissionnaire qui a choisi que ses interlocuteurs étaient les partis.En 1965, le Général de Gaulle le disait déjà : “Le régime des partis, c’est la pagaille”.Nous y voilà de nouveau, sans de Gaulle pour remettre de l’ordre.Le macronisme ne gouverne plus, il se maintient. Le Premier ministre, au lieu de rassembler, a cherché à démontrer l’irresponsabilité des autres. Mais le rôle d’un chef de gouvernement n’est pas de gagner un bras de fer avec le Parlement, c’est de rendre la France gouvernable. En confondant fermeté et isolement, Sébastien Lecornu a organisé sa propre chute. Il n’est donc plus temps de prouver que le macronisme a raison. Il est temps de travailler pour la France, sérieusement, avec ceux qui préfèrent s’atteler à reconstruire plutôt qu’à commenter.Je crois à un chemin possible : celui qui sera emprunté par ceux qui pensent d’abord à la France et aux français, plutôt qu’aux appareils partisans. Soyons audacieux ! Rassemblons des esprits libres, des bâtisseurs et des forces de propositions qui placent l’intérêt de la France au-dessus de leurs ambitions personnelles.Je continuerai à y œuvrer, en formulant des propositions concrètes, sérieuses et rassembleuses, comme je l’ai toujours fait, notamment en matière d’énergie, d’écologie ou de décentralisation. Mais aussi en repensant l’organisation du pouvoir, pour qu’elle soit enfin compatible avec la démocratie du 21e siècle – celle des réseaux sociaux, du temps court, de la défiance et de la guerre informationnelle.Et si rien ne change ? Alors il faudra le dire : si la machine institutionnelle se bloque, si plus rien ne permet d’agir, nous entrerons dans une véritable crise de régime. Et la seule issue, à ce moment-là, sera la démission du Président de la République.La responsabilité politique, c’est de savoir conclure un cycle pour en ouvrir un autre.

Suivez-moi sur les réseaux sociaux