Paris, le 12 juin 2019
Communiqué de presse
En 2017, après une séquence électorale inédite pour notre pays en situation de division profonde, j’avais fait le choix de m’abstenir lors du vote de confiance sollicité par Edouard PHILIPPE. Je ne suis pas dogmatique, j’aime mon pays, je souhaite sa réussite.
Je soutiendrai toujours une mesure qui me semble être utile à la France. Depuis deux ans, j’ai formulé de nombreuses propositions, avec Les Républicains, systématiquement rejetées en bloc par le gouvernement, même lorsque nous étions d’accord. Loin d’un dépassement des clivages politiques vanté par le Président de la République dans une rhétorique de pure communication, la méthode de ce gouvernement est à la rigidité et au sectarisme bien plus qu’au dialogue et au compromis. En conscience, j’ai donc voté aujourd’hui contre la confiance au gouvernement.
Si la déclaration de politique générale du Premier Ministre expose certaines mesures intéressantes, que je soutiendrai à l’image de l’ouverture d’un nouvel acte de décentralisation, je m’opposerai fermement à celles qui me semblent desservir la France, comme l’annonce répétée de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim ou le renoncement à toute stratégie industrielle française. Au fond, ce discours est une somme de mesures techniques pour faire plaisir tantôt à droite, tantôt à gauche, sans souffle ni perspective. Une liste de mesures sans cohérence n’est pas à la hauteur des défis qui nous font face. La France mérite un projet et une vision qui puissent susciter l’engagement. Face à ce vide, la droite doit bâtir une alternance déterminée.
La France a besoin d’une opposition républicaine. La majorité s’est engagée dans une entreprise de débauchages individuels, guidée par la tentation d’un parti unique de gouvernement, hégémonique, seul face au chaos des extrêmes. Cette stratégie est dangereuse. Notre démocratie mérite mieux que ce débat où chacun vote dans la peur de l’autre. Il nous faut ressusciter l’espoir, c’est le sens de la voix que Les Républicains doivent porter.
Raphaël SCHELLENBERGER
Député du Haut-Rhin
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