Successeurs des marcaires, nos fermiers-aubergistes exercent une activité pastorale, touristique et économique en altitude, faisant ainsi vivre nos crêtes vosgiennes en toute convivialité, tout en préservant les paysages.
Lieu privilégié des locaux et touristes, les fermes-auberges permettent de se restaurer dans un cadre montagnard, avec des produits du terroir et à travers une cuisine traditionnelle et familiale. Parmi les produits locaux, la myrtille tient une place essentielle : que serait une ferme-auberge sans sa fameuse tarte à la myrtille ? et pourtant, la nouvelle réglementation régentant la cueillette de cette baie remet en question la pérennité de la filière locale des myrtilles sauvages dans les Vosges. En effet, l’arrêté préfectoral des Vosges n°250 du 5 juillet 2021 interdit l’usage du peigne sur l’ensemble du département pour les particuliers comme pour les professionnels.
Si la pratique de la cueillette de la myrtille sauvage doit être structurée et encadrée pour préserver les milieux naturels, il est regrettable que les professionnels ne puissent plus accéder à l’usage du peigne pour toute cueillette à valorisation commerciale. Cette contrainte forte risque de contribuer à la disparition de la filière de cueillette dans le Massif, tout en favorisant l’achat de myrtilles importées ou encore le développement de la cueillette illégale.
Le contexte actuel nous rappelle fortement l’importance de la production locale et des circuits courts. La filière de myrtilles sauvages des Vosges en est une composante qu’il nous appartient de développer en responsabilisant la filière professionnelle, dans le respect de l’environnement.
Aussi, Raphaël SCHELLENBERGER a écrit au Préfet des Vosges pour soutenir les doléances de l’Association des Fermes Auberges du Haut-Rhin et Départements Limitrophes, afin que cette réglementation soit assouplie pour les professionnels.
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