Dans sa définition même, un discours de politique générale n’est pas un discours listant une succession de mesures. Il est censé fixer une perspective, un cap. Cependant, la déclaration du chef du Gouvernement François Bayrou en ce mardi 14 janvier, est restée très vague, voire nébuleuse, et n’a pas provoqué d’enthousiasme.
J’y vois évidemment la nécessité de rechercher le compromis en renouant le dialogue avec l’ensemble des forces politiques en présence. Une entrée en scène trop clivante aurait provoqué l’inverse de ce à quoi nous aspirons tous : renouer avec le dialogue au service des français et du développement de notre nation.
Cette stabilité ne pourra se bâtir que dans le respect entre les personnalités politiques, comme entre les français eux-mêmes.
Néanmoins, il y a des urgences sur lesquelles il faut agir sérieusement et efficacement, dès à présent :
- reconstruire Mayotte et lui donner les moyens de se projeter vers l’avenir. Au cœur de l’Océan indien, notre 101e département français nécessite aujourd’hui une solide mobilisation des services de l’Etat pour répondre à l’urgence, avant d’inscrire cet accompagnement national dans la durée.
- réduire le déficit en se penchant d’abord sur les mesures économiques exceptionnelles apportées par l’Etat en réponse à la crise sanitaire puis au choc inflationniste provoqué par la hausse des prix de l’énergie (subventions, mesures fiscales, reports). Présentées comme des réponses limitées dans le temps, plusieurs de ces mesures continuent de peser sur le budget de l’État alors même que les crises sont globalement résorbées. Et ce, avant de se pencher plus en profondeur sur les axes d’économie structurelles envisageables sur le long terme.
- redonner confiance au milieu économique, pour relancer les investissements en France et s’inscrire dans une trajectoire de croissance et de création de richesse.
- sortir la France du piège du narcotrafic en renforçant notamment notre arsenal législatif pour aider les forces de l’ordre sur le terrain et les acteurs judiciaires à faire face à la mutation rapide du narcotrafic (utilisation de nouvelles technologies, mondialisation du trafic, utilisation des réseaux cryptés, etc…).
Ce sont à mon sens 4 axes d’urgence sur lesquels nous devrons nous entendre pour trouver rapidement un compromis. Les français nous attendent là-dessus et je m’y engage de toutes mes forces.
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