Du 26 septembre au 2 octobre dernier, j’ai participé au déplacement du Groupe d’Etude de l’Assemblée Nationale sur les Chrétiens d’Orient en Syrie. Avec Sandra Boelle et Didier Quentin, collègues députés ainsi qu’Aurélie Pirillo, Conseillère de Paris, nous avons eu l’occasion de découvrir la réalité de la situation économique et sociale du pays en guerre depuis plus de 10 ans.
Je retiens des nombreuses rencontres que nous avons pu faire avec des Syriens un attachement à leur terre et une fierté nationale qui semblent souvent oublié depuis notre position d’observation.
Ce pays a été ravagé par la guerre.
A Damas, à Homs ou à Palmyre, les traces sont omniprésentes. Les habitations et les écoles peinent à être reconstruites. Si les personnes que nous avons rencontrées nous ont toutes témoigné de leur volonté de reconstruire leur pays après la guerre, elles nous ont également dit à quel point la crise économique, entretenue par les sanctions économiques les épuise. La monnaie ne cesse de se dévaluer et tout cela se passe dans le sentiment d’une indifférence internationale qui les révolte.
La Syrie s’est effondrée, du fait de la guerre, du fait aussi des choix politiques nationaux et internationaux. J’en reviens avec la conviction que la communauté internationale a la responsabilité de prendre des décisions en fonction de l’intérêt du peuple Syrien, qui aspire à la liberté et au retour de la croissance. Car s’installe actuellement le lit de la pauvreté qui sera, demain, une bombe dangeureuse dans une région du monde dont l’instabillité n’est pas prète à se résoudre.
Alors que les infrastructures construites par la France sous son mandat sont encore visibles et contribuent, encore, d’une idée positive de la présence de notre pays, nous avons une responsabilité particulière dans les mots que nous devons porter à l’échelle internationale pour protéger et soutenir le peuple Syrien.
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