Le 16 juillet 2019
Communiqué de presse
Dans moins de 4 mois, les femmes ne pourront plus accoucher à Thann, mais seront sommées de prendre la route pour rejoindre le pôle mère-enfant de Mulhouse. En cause, la sécurité des soins qui ne pourra plus être assurée, faute de moyens humains et financiers.
C’est ainsi que l’annonce -brutale- a été imposée par l’ARS au cours d’une réunion qui s’est tenue hier à Mulhouse.
Nous regrettons et contestons vivement cette mesure, décidée unilatéralement par l’ARS, et qui démontre sa réelle incapacité à organiser et coordonner les équipes médicales pour préserver et renforcer les services de proximité dans nos territoires ruraux.
Fruit d’une décision gouvernementale, au cœur de la réforme « Ma santé 2022 », la transformation de 500 établissements en « hôpitaux de proximité » en France, excluant les services de chirurgie et maternité apparaît comme une métropolisation de la santé et une erreur manifeste. Avec ses seuls services de médecine générale, gériatrie et soins de suite, on ne peut appeler cela un « hôpital de proximité ». Cette aberration est malheureusement à l’image d’un gouvernement déconnecté des réalités vécues par nos concitoyens au cœur de nos territoires ruraux.
Nous tenons cependant à souligner et encourager les évolutions techniques de l’hôpital de Thann, annoncées par l’ARS et le GHRMSA : confortement de l’ambulatoire et des consultations de spécialistes, implantation d’un scanner, développement d’une spécialité en ophtalmologie et modernisation des équipements médicaux. Dans cette optique, nous demandons à ce qu’une réunion soit rapidement programmée, afin de mettre concrètement en place ces projets.
Raphaël Schellenberger, député du Haut-Rhin
Michel Sordi, Maire de Cernay
Romain Luttringer, Maire de Thann
Jean Marie Michel, Maire de Bitschwiller les Thann
Annick Lutenbacher, Conseillère départementale du Haut-Rhin
Pascal Ferrari, Conseiller départemental du Haut-Rhin
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