Communiqué de presse – Paris, le 4 juin 2021
Après avoir annoncé un maintien de la fête de la musique à la date du 21 juin 2021, promettant une journée plus libre, le gouvernement vient d’en détailler les modalités d’organisation, tellement strictes qu’il ne saurait s’agir d’une fête.
Ainsi, les concerts des musiciens amateurs sur la voie publique seraient interdits, tout comme les concerts dans les bars et restaurants. Les évènements ne seraient organisés que dans des établissements recevant du public (ERP) avec des spectateurs assis, selon les protocoles en vigueur, ou à travers des manifestations en plein air, également en configuration assise. Rien de cela ne correspond à l’esprit de la fête de la musique.
C’est une trahison de la promesse faîte il y a 15 jours par Madame la Ministre de la Culture. Ses propos, affirmant le maintien de la fête de la musique au 21 juin dans des conditions plus souples, allant jusqu’à promettre aux Français de « pouvoir danser » ce soir-là, avaient suscité l’espoir auprès des acteurs culturels, qu’il s’agisse des musiciens ou de l’ensemble des bénévoles. Ces espoirs sont aujourd’hui déçus.
Si la gestion de la crise sanitaire et la phase 3 du plan de réouverture requièrent un maintien de notre vigilance collective face à la circulation du virus, je regrette que le gouvernement n’ait pas souhaité proposer une fête de la musique plus spontanée, en s’appuyant notamment sur le port du masque en extérieur et le sens des responsabilités dont font preuve les Français depuis plus d’un an.
Bien évidemment, l’édition 2021 de la fête de la musique ne saurait être aussi libre que traditionnellement, mais une plus grande tolérance à l’égard des petits rassemblements extérieurs et masqués aurait été gage d’une soirée un peu plus heureuse, dans une année bien difficile. Je formule aujourd’hui cette demande auprès de Madame la Ministre de la Culture.
La culture n’est pas accessoire. Elle est au cœur de nos vies. La fête de la musique méritait d’être cette légère respiration bienvenue, tant attendue par les Français. Il est encore temps pour le gouvernement d’opérer cette prise de conscience et de revenir sur le dispositif imposé à nos territoires, deux semaines avant le 21 juin.
Raphaël SCHELLENBERGER
Député du Haut-Rhin
Secrétaire Général Adjoint Les Républicains
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