Le premier budget de ce nouveau quinquennat confirme que le Président et son Gouvernement se préoccupent peu du redressement de nos finances publiques dont les recettes reposent sur les taxes et impôts.
Cette attitude est d’autant plus irresponsable que le retour de l’inflation et la remontée des taux d’intérêts font courir un risque considérable sur la soutenabilité de notre dette.
En effet : en 2023, la France va lever 270 Md€ sur les marchés (un record absolu). C’est 10 Mds€ de plus qu’en 2022, et ce alors même que les taux à 10 ans sont à leur niveau le plus haut depuis 2012.
Nous sommes donc à un moment charnière pour nos finances publiques alors que le temps de l’argent gratuit et de la dette indolore est désormais derrière nous. Pour autant le Gouvernement n’a toujours pas pris la mesure de ce changement de paradigme et poursuit dans la dérive dépensière.
Ce budget 2023 confirme le renoncement de l’exécutif à tout effort de réduction de la dette, l’état de nos finances publiques se dégrade encore davantage et la France bascule dans une situation alarmante ; quelques chiffres :
- Les dépenses courantes, hors crise, vont augmenter de 62 Md€
- Notre déficit sera de 155 Md€ en 2023 (500 Md€ de dépenses et 345 Md€ de recettes).
- Faute d’avoir anticipé la hausse des taux d’intérêts, la charge de la dette, (soit les intérêts que nous payons chaque année sur notre dette), augmentera de manière conséquente puisqu’elle représentera quasiment autant que le budget de l’Education nationale (62 Md€). Cette charge de la dette est en train de devenir insoutenable pour les générations présentes et à venir.
Concrètement, notre dette va dépasser les 3000 Md€, soit près de 45 000€ de dette par Français.
Paradoxalement, les Français sont étouffés par des impôts toujours plus importants qui ne suffisent pourtant plus à combler des dépenses toujours plus grandes. Pour quels résultats ? La question de l’efficience de nos dépenses publiques est primordiale et doit être clairement posée.
Chez les Républicains, nous avons fait des propositions concrètes pour rétablir nos comptes publics en priorisant nos dépenses. Nous avons notamment défendu :
– une véritable revue des dépenses en fixant clairement des priorités (le régalien, l’éducation et la santé) pour réduire les budgets et les emplois publics dans les missions les moins prioritaires ;
– un plan de « sobriété bureaucratique » et la réduction des dépenses de fonctionnement (l’hôpital français compte par exemple 34% de personnel administratif contre 20% au Danemark) ;
– la lutte contre les fraudes fiscale et sociale (notamment par une carte vitale biométrique) ;
– une vaste réforme de notre système de retraites (le recul progressif de l’âge légal de départ à la retraite et la suppression des régimes spéciaux) ;
– l’arrêt de la fermeture des centrales nucléaires et des subventions à l’éolien et au solaire ;
– la création d’une aide sociale unique (hors handicap et famille) plafonnée à 75% du SMIC et conditionnée à 15 heures d’activités d’intérêt général (par exemple de la présence humaine dans les EHPAD) ;
– la suppression de l’Aide médicale d’État (destinée aux immigrés illégaux) et son remplacement par une aide médicale d’urgence et la suppression du versement des aides sociales (non contributives) aux étrangers qui n’ont pas travaillé au moins 5 ans en France…
Il est urgent que le Gouvernement agisse sur cette question majeure de nos dépenses publiques. Il est urgent de rétablir des finances publiques saines. Nous avons le devoir de ne pas laisser aux générations futures nos dettes insoutenables. Tout au long des débats sur le Projet de Finances, nous porterons avec mes collègues Les Républicains ce discours clair et responsable.
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