Le mardi 13 juin dernier, le président de la République s’est rendu en Ardèche où il a annoncé un nouveau plan de relocalisation sur la production des médicaments en France. Le secteur de la santé est en effet frappé par une pénurie structurelle concernant des produits importés comme les antibiotiques ou encore le paracétamol.
De plus en plus de médicaments (antibiotiques, paracétamol, anticancéreux, …) viennent à manquer dans les pharmacies, en France comme ailleurs en Europe, il était temps d’avoir des annonces pour mettre fin à ce fléau :
– Selon l’étude BVA réalisée pour France Assos Santé en mars 2023, 37% des Français ont été confrontés à des pénuries en pharmacie ;
– La France dépend à hauteur de 60 à 80% des importations, notamment de la Chine, pour la production de médicaments dit matures (antibiotiques, produits d’anesthésie…), un seuil qui grimpe à 95% pour les biomédicaments.
– Les cas de ruptures de stock ont plus que doublé en quelques années. Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM déplorait 44 cas en 2008, 173 en 2012, 438 en en 2014 et 838 en 2018 soit une augmentation de 1 872% en seulement dix ans.
– Quelque 3 500 signalements de ruptures de stock et de risques de ruptures ont été recensés en 2022 dans les pharmacies, en nette hausse par rapport aux 2 160 recensés en 2021, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
➔ Entre 2012 et 2022, les ruptures de stocks ont été multipliées par 19 en 10 ans !
Les freins à la relocalisation sont multiples et il faut s’attaquer à la racine du problème : le coût de production et la réglementation.
Face à cette situation qui touche tout le continent, nous devons également agir avec nos partenaires européens. Pour cela, Raphaël Schellenberger soutient à l’Assemblée Nationale des propositions fortes :
– Déroger aux règles classiques de concurrence ;
– Réduire les délais administratifs ;
– Créer un ou plusieurs établissements pharmaceutiques européens à but non lucratif en capacité de produire des médicaments essentiels ;
– Lutter contre la compression des prix des médicaments.
– Constituer une réserve commune de médicaments essentiels garantissant à tous les Européens un accès équitable aux soins, comme cela a été fait pour les équipements médicaux pendant la crise du Covid.
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