L’Etat vient d’annoncer sa décision quant à l’avenir du site de stockage Stocamine, retenant le scénario d’un confinement définitif sans déstockage supplémentaire.
Venue en Alsace début janvier pour confronter sa perception parisienne à la réalité du terrain, Barbara POMPILI n’aura en réalité pas dévié de la position qu’elle exprimait dans la presse locale avant même de poser le pied dans le Haut-Rhin. La vision parisienne de ce dossier s’était déjà imposée sur l’expression des préoccupations locales.
Je déplore cette décision qui piétine notre rapport parlementaire, pourtant adopté à l’unanimité des membres de la commission du développement durable de l’Assemblée nationale, alors présidée par Barbara POMPILI. Toujours en première ligne pour mettre en avant le principe de précaution, la Ministre se trouve ici incapable de transformer ses paroles en actes. Encore une fois le cynisme a décidé. L’écologie et le principe de précaution c’est pour se faire élire. Une fois aux affaires, circulez, et laissez faire les technocrates !
Une fois de plus, le pouvoir d’Emmanuel MACRON décide de s’asseoir sur le travail parlementaire, préférant les recommandations technocratiques à l’expression démocratique des élus. C’est une nouvelle victoire de l’administration sur le politique.
Une autre voie était pourtant possible : celle d’un déstockage partiel des déchets permettant d’avancer en parallèle sur le confinement du site d’ici à 2027, tout en assurant la sécurité des mineurs engagés. Notre travail parlementaire traçait cette voie, celle d’une confiance retrouvée et d’une parole respectée.
Le cynisme de La République en Marche s’exprime aussi en essayant d’opposer les dossiers les uns aux autres, opposant dépôt à Colmar et Stocamine. Tous les dossiers de la nappe ont la même importance, on ne peut pas prioriser. Je le dis depuis le début !
Communiqué de presse de Raphaël SCHELLENBERGER – Député du Haut-Rhin
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