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Un rapport parlementaire qui dérange ?

Publié le 11/04/2023

Communiqué de presse – 11 avril 2023

Vendredi 7 avril au soir, j’ai pris connaissance avec grand étonnement de l’organisation d’une opération de communication gouvernementale improvisée en banlieue parisienne : Mme Agnès PANNIER-RUNACHER, Ministre de la Transition Énergétique, « remet officiellement » ce jour à 14h30 le rapport de la Commission d’Enquête sur la souveraineté énergétique de la France, que j’ai eu l’honneur de présider.

A ce titre, j’ai été invité à me joindre au cortège ministériel en direction de la Forge de LE MEREVILLOIS pour y découvrir les conclusions de ladite Commission, créée à l’initiative du Groupe Les Républicains en octobre 2022 au titre du droit de tirage. Je tiens à rappeler que ce travail d’évaluation et de contrôle a été mené au Parlement avec mon collègue Antoine Armand pendant 6 mois, au travers de 150 heures d’auditions largement suivies en direct et relayées dans la presse. Il n’émanait en rien du Gouvernement, et démontre, s’il le fallait, le sérieux du travail parlementaire dont la République peut se satisfaire.

Portant sur le sujet de l’énergie, hautement stratégique et dépassant largement le portefeuille de la Ministre, le rapport en question contient une série de propositions dont il appartient désormais au Gouvernement de se saisir. 

En effet, les Gouvernements successifs depuis 2017 ne sont pas épargnés par le continuum de responsabilités que nous avons établies. Le rapport liste des erreurs initiales et successives portées par le Président de la République Emmanuel Macron. On songera ici à la fermeture de la centrale de Fessenheim, aux tergiversations de l’exécutif sur l’ARENH ou encore à l’arrêt du programme ASTRID. Il s’agit-là de fautes sur lesquelles le Gouvernement n’est jamais revenu, illustrant ainsi la duplicité avec laquelle il poursuit sa politique énergétique

Je n’ose donc imaginer, derrière les lignes de cette invitation, une volonté de se raccrocher à une séquence de communication laissant bien peu de place au travail de fond. L’art de la communication et du pavoisement atteint ses limites et je ne laisserai pas une simple séquence médiatique enterrer 6 mois de travaux parlementaires sérieux.

Aussi, j’invite Mme la Ministre à mon bureau de l’Assemblée Nationale, loin des caméras, afin de se mettre immédiatement au travail, en échangeant ensemble sur les propositions que nous avons formulées avec mon collègue rapporteur, et le travail conséquent à mettre en œuvre pour que notre pays renoue avec une stratégie énergétique décarbonée et souveraine. 

Tel est bien le but de notre rapport. 

Il y a urgence. 

Raphaël SCHELLENBERGER
Député du Haut-Rhin | Conseiller d’Alsace

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